Il y a un tas de proverbes qui font relativiser sur la vie, des leçons que l'on tire d'expériences et des erreurs que l'on ne commet plus.
Ma dernière leçon, et la plus importante, est d'apprendre à ne pas donner de seconde chance à n'importe qui.
Mon erreur ? L'avoir fait, ce qui a causé ma mort.
Le temps était clément aujourd'hui, peu de nuages à l'horizon et des températures douces. Nous étions en été, le soleil se cachait encore timidement. Ce qui se passait dans le ciel était loin de ressembler à l'ambiance sur terre. La ville d'UC était rassemblée en ce jour : les hommes en costume noir et les femmes en robe noire. Peu de monde souriait, le silence régnait en maître. Les citoyens s'étaient regroupés autour d'une petite scène sur laquelle trônait un minuscule cercueil, celui de Kitchye. Autour de celui-ci, on reconnaissait sa famille, ses proches.
Un homme imposant par sa carrure et par sa voix grave s'avance sur scène et attrape le micro.
- Eh bien bonjour à tous. Je suis heureux et ému de voir autant de monde rassemblé par solidarité autour d'un de nos membres aujourd'hui disparu. Kitchye est arrivée dans notre ville en 2013 et depuis cet instant, elle s'est beaucoup investie parmi nous tout en gardant ses priorités. Je sais qu'elle est heureuse d'être devenue ce qu'elle est aujourd'hui, elle a suivi son rêve. Malheureusement, on ne sait pas qui on croise dans sa vie, des mésaventures sont semées sur notre chemin. J'aimerais débutée la cérémonie par une minute de silence solennelle.
Le silence suivit pendant une longue minute.
Dans les premiers rangs, on retrouve les membres de l"équipe médical de la ville voisine : Dr John, Dr Kayne, leurs collègues et les biologistes ainsi que l'équipe policière.
Chaque membre des proches à Kitchye fit un bref discours avant de remettre une fleur sur le cercueil.
La mise en terre fut rapide : le cercueil prit place à sa place et chaque invité versa une poignée de terre.
"- Fais de beaux rêves, mon ange"
Les mois passèrent sans que la mémoire de Kitchye ne quitte les pensées des citoyens. Le temps continua malgré tout et le coupable fut condamné à la prison à perpétuer.